17 août 2010

Battambang, Cambodia

Réveil de très bonne heure, il est 5h30 car on vient nous chercher à 6h00 pour embarquer sur un bateau a destination de Battambang. Le trajet risque d'être magnifique, peut-être un peu long... on verra car on nous a dit que ca peut prendre entre 3 et 10 heures suivant le niveau de l'eau et des pannes qui sont régulières. Advienne que pourra !

Nous embarquons donc sur notre petit bateau en bois qui contient ma fois que des touristes, ok on est 25 mais quand même. Cela s'explique par le fait que depuis la création de la route goudronnée a l'Ouest de Siem Reap, le bus reste moins cher, mais surtout, il met bcp moins de temps. Comme nous sommes à la saison des pluies, on est parti pour en tout cas 7 heures de bateau.


Dès le début, nous ne regrettons pas d'avoir décide de faire ce voyage en bateau car nous traversons le village flottant du Tonle Sap Lake et les photographes que nous sommes se régalent de ces petites maisons de bois flottantes et de ses habitants qui vivent à même la rivière.





Ici, le canoe sert à tout, autant pour se déplacer d'une habitation a l'autre que pour faire du commerce.



Les bateaux un peu plus grands sont, quant a eux, de vrais magasins ambulants ou simplement des maisons nomades drolement pratiques.



Il est sympathique de voir la vie locale, on a un peu l'impression d'être sur une tour d'ivoire et de regarder ce qui se passe en contrebas... on remarque que les habitants attendent impatiemment le passage du bateau journalier qui relie Siem Reap a Battambang.



En effet, pour le premier village flottant, l'accès à la route est tout proche, mais après notre courte traversée du lac...


... nous entrons dans un système de canaux et rivières où nous rencontrons de nouveaux villages flottants qui eux n'ont pas du tout d'accès à la route, le seul moyen de se déplacer est la rivière.



La rivière est la clé centrale de la vie des gens de l'eau. Elle leur est utile pour faire la lessive...


... la vaisselle et la cuisine...


... et même comme toilettes. C'est également leur ressource principale pour se nourrir et leur source de revenu grace a la peche.


Quant aux enfants, on a bien l'impression qu'ils se font facilement a cette vie sur l'eau... alors que chez nous, on a peur dès qu'un enfant s'approche d'une fontaine...



Les embarcations sont toutes plus rigolottes les unes que les autres et sont customisées pour remplir au mieux leur fonction... ici le magasin...


... la maison naviguante...


... ou les bateaux de courses.


Les maisons quant à elles, ont toutes un grand porche qui sert à l'accostage des bateaux afin que ceux-ci puissent...


... décharger leurs marchandises ou les personnes a bord.


Voici quelques portaits de ces habitants du lac.











Un petit mot sur les maisons... elles flottent car elles sont construites sur un radeau de bambou. La construction est très légère, on n'ose pas imaginer ce qui se passerait en cas de forts coups de vent. Mais l'avantage est qu'ici au moins, ils ne craignent pas la montée des eaux en cas de réchauffement climatique ;-))


Les heures passent et passent et nous continuons notre périple à travers les magnifiques villages flottants et cours d'eau de plus en plus serrés et soudain le moteur s'arrête... heureusement, on repartira après quelques minutes...

En y regardant de plus pres, on imagine que les pannes doivent être très fréquentes, mais ici comme dans tous les pays en voie de développement, ce sont des aces de la réparation... avec 3 fils de fer, ils font un avion ;-))


Quant a nous, nous profitons tranquillement du voyage depuis le pont superieur et admirons les magnifiques paysages qu'il nous offre. Mais attention aux coups de soleils car même derrière les nuages, le soleil tape fort dans le coin...



Nous arrivons dans une section du chenal de plus en plus étroite et un des membres d'équipage doit se positionner à l'avant afin d'avertir le pilote si un bateau vient en face ou non dans le prochain méandre. On comprend maintenant pourquoi il faut autant de temps... il y a tellement de méandres serrés...


Cela nous donne un apercu de la vie qui se déroule à côté de la rivière ou la récolte du riz...


... et de la canne à sucre occupe les habitants du bord de la rivière.


Les adultes nous regardent passer incrédules, mais les enfants nous font la fête à chacun de nos signes de mains et répondent en anglais "Bye Bye " avec des fous rire et des grands mouvements de bras.




La rivière est vraiment un milieu où les enfants d'ici s'épanouissent, ils jouent, se baignent et pêchent des leur plus jeune age.

Remarque étonnante ; il n'est pas rare de les voir se promener cul-nu aussi bien pour se baigner qu'au bord de l'eau... apparemment, la nudité des enfants ici va de soi !
Et un autre element lie aux vetements nous a etonne, c'est que beaucoup de personnes, enfants comme adultes se promenent la journee avec ce qu'on utilise chez nous comme un pyjama... un haut a boutons du meme motif que le bas assez large a taille elastique... alle savoir pourquoi ;-) Malheureusement, nous n'avons aucune photo d'eux dans cette tenue.





Après 7 heures de navigation, nous sentons que nous approchons de la ville car les maisons deviennent de plus en plus grandes et les premières motos font leur apparition sur les rives.


Mais la rivière reste pour les habitants une voie de communication importante...


mais surtout de revenu.


C'est finalement après 9 heures de navigation qu'on débarque dans la 2ème plus grande ville du Cambodge, Battambang. Elle n'a rien a voir avec la très touristique Siem Reap et nous sommes contents de découvrir le vrai Cambodge.


La ville est très poussiéreuse car seules les rues principales sont goudronnées. Des qu'on s'en eloigne, on retrouve les chemins de terre...


On retrouve une ville grouillante avec un vrai marché où nous découvrons les spécialités culinaires locales, chauves-souris grillées, sauterelles, scorpions et autres petits insectes.


Lors de notre balade au crépuscule, nous tombons sur une sorte de fête forraine qui ressemble comme deux gouttes d'eau à une fête chez nous avec jeu de la bouteille, fléchettes et même des manèges. Cependant, les dimensions sont d'un autre ordre.


Lors de notre traditionnel jus de fruit avant le coucher, nous avons droit à la visite de Mademoiselle la Mante religieuse... eh oui notre biologiste ne peut s'empêcher de s'émerveiller devant cette magnifique creature... quant à Celia, son cri à son approche est proportionnel à son amour pour les petites betes ;-) !


Nous voici le 17 août 2010 et ce cher Olivier a 30 ans aujourd'hui. Et que décide-t-il de faire pour ses 30 ans ? Un petit tour en train de bambou... décidément, il vieillit mais ne perd pas ses plaisirs d'enfants !!!


On vous explique le concept. Vu que les croisements entre trains sont fréquents dans le coin, ils ont trouvé le moyen de faire circuler sur un seul rail un nombre maximum de convois. En effet, quand 2 trains de bambou se rencontrent, que font-ils ? He bien celui qui a le moins de passager est démonte et retire des rails pendant que l'autre passe tranquillement.

La construction est des plus simplissime, un plateau en bambou très léger mais résistant pouvant être porte par 2 personnes, 2 essieux...


... un moteur de tondeuse à gazon et une courroie... le tout est monté en même pas 2 minutes et démonte encore plus rapidement.


On met en marche le moteur, on met sous tension la courroie grace à un bout de bois qui déplace légèrement le moteur et, "En voiture Simone !".

Ici, ce n'est pas Simone, mais une locale avec qui nous partageons un bout de "Bamboo train".


La voie quant à elle date de 1937 et a été construite par les Français lorsqu'ils étaient dans le coin et que tout ceci s'appellait encore l'Indochine.


Autant dire que les rails on pas mal bougé depuis ce temps et qu'ils ne sont plus tout à fait droits... donc même a la vitesse de 15 km/h, on sent assez bien les écarts entre les rails et les courbures car le contact est direct et on est littéralement sur les essieux...

Apres 20 minutes de train, il est déjà temps de descendre pour les touristes. Les locaux ont fait un petit stand de nourriture et nous proposent egalement de visiter la fabrique de brique du coin.


Non Oli, ca a beau être ton anni, tu ne peux pas rentrer en Suisse avec celui-là... comment veux-tu qu'il passe l'expertise ???


Une fois de plus, le contact avec la population locale est très simple et chaleureux. Et comme à l'accoutumé, les enfants nous reservent un accueil de fête...




Il est déjà temps de rentrer en faisant le trajet en sens inverse et cette fois-ci on est tout seul sur le train et on file encore plus vite à travers les rizières et les magnifiques paysages du coin.



Démontage en 2 minutes chrono pour laisser passer les prochains.


Notre chauffeur de tuk-tuk nous attend patiemment pour nous reconduire a Battambang.


Nous l'avons rencontré le soir précédent dans la rue alors qu'il sortait d'une clinique avec sa fille. Il est enseignant, mais pour se faire plus d'argent il travaille pendant les vacances scolaires comme chauffeur de tuk-tuk, car il doit financer l'opération de sa petite fille qui a 2 grosses boules dans le ventre révélées la veille par echoschopie.


Il est tout retourné et nous emmène voir les échos de sa fille. Nous sommes une nouvelle fois boulversés par les conditions de vie des personnes qui vivent dans les pays en voie de développement où le moindre pépin prend des dimensions dramatiques faute de moyens. Nous lui laissons un peu plus d'argent en espérant qu'il arrive a faire opérer sa fille le plus vite possible.


Quant à nous, c'est tout retournés que nous reprenons le bus en direction de Bangkok.


Le Cambodge est un pays vraiment très pauvre, probablement le plus pauvre d'Asie du Sud-Est. Mais comme c'est souvent les cas, dès qu'on s'écarte des sentiers battus, les habitants sont d'une gentillesse inquantifiable. Ce pays nous a enormément plu et il est sur qu'on y reviendra pour un plus long séjour. Mais là, ce fut un peu le stress car notre avion pour la Birmanie décolle le lendemain.

A bientot de Birmanie pour de nouvelles aventures !

C & O