30 novembre 2009

Otavalo, Ecuador

Histoire de bien commencer notre premier séjour en Equateur à Otavalo, nous commençons par une petite marche dans les alentours de la posada... Au programme, montée à plus de 3000 m (on le ressent très vite ;-)), descente, sentier poussiéreux car très très sec et un guide qui se trompe parfois, n'est-ce pas Oli ? Ce qui nous fait traverser des champs de nouvelles pousses de maïs et autres céréales, ainsi que la rencontre de quelques vaches et cochons...


Malgré tout, nous avons pu profiter d'une magnifique vue sur le volcan Imbabura qui culmine à 4600 m et la Laguna San Pablo située juste à son pied.


Le soir, repos au coin du feu de cheminée dans notre si confortable petite posada à 3000 m d'altitude où il ne fait pas franchement chaud... Mais où le repos est si appréciable.


Samedi, grand jour de marché à Otavalo qui réunit tous les vendeurs Quechuas de la région. Ce marché est le plus grand de l'Equateur et on s'y perdrait si facilement vu l'espace qu'il occupe dans le centre ville, mais heureusement et pour notre plus grande surprise, la frénésie n'est pas au rendez-vous. Nous avons donc pu faire nos amplettes en toute tranquilité et bénéficier d'échanges très touchants avec les indigènes de la région. Les photos en disent bien plus long que toutes nos belles paroles ;-) ...




Nous terminons notre acclimatation en haute altitude par une belle marche nous conduisant au sommet du Fuya Fuya à 4263 m que n0us atteindrons sans difficulté majeures vu notre bonne acclimatation acquise jusque là. Au fond, se trouve la Laguna Mojanda à 3700 m entourée de volcans.


2-3 foulées de crapahutage dans les rochers juste avant d'atteindre le sommet !


Nous y voici en toute bonne forme ;-) ! Et les 4263 m sont marqués sur la montre, même si ça ne se voit pas ;-)...


Voici une image prise juste après l'orage, preuve que le temps change aussi rapidement dans les Andes que dans nos montagnes suisses.


Hasta pronto !

C & O

De San Agustin à l'Equateur

A peine le temps de finir notre excellent déjeuner qui restera gravé dans nos mémoire... que nous voilà partis pour Popayan par l'une des pires routes du pays. En effet, elle était très peu recommandable il y a encore quelques années car la guérilla régnait en maître dans cette région montagneuse. A peine partis, nous voilà déjà arrêtés pour une première fouille de bus par la police. Une deuxième suivra peu de temps après, mais cette fois-ci par les militaires, fouille corporelle pour tous les hommes, hein Oli ?! Ell reste cependant l'une des pires routes du pays car nous avons eu droit à 3-4 heures de tape-cul avec en plus des passages de ponts fortement déconseillés car peu résistants pour les véhicules de plus de 2,5 tonnes (on était pas loin de 25 dans le bus ;-)).

Malgré tout, nous avons profité de paysages magnifiques tels que la traversée d'un haut-plateau andain avec ses volcans.

Après 6 heures de route peu reposantes, quoique ça dépend pour qui ;-), nous débarquons à Popayan, superbe ville dont le centre est composé essentiellement de maisons blanches. Cette cité compte beaucoup d'étudiants et comme dans toute ville étudiante, ceux-ci sont parfois en colère. La preuve nous a été donnée lorsque nous nous sommes retrouvés au beau milieu de la police anti-émeute colombienne qui ma fois ressemble de très près à « Robocop ». Heureusement pour nous, la manif' était terminée. Pour se remettre de nos émotions, nous avons ensuite soupé dans un restaurant tenu par une Suisse romande dont les parois étaient couvertes d'affiches du Montreux Jazz Festival :-).

Rebelote pour le lendemain, départ pour une nouvelle destination, Pasto. A nouveau un peu tendus car nous avons appris que la route est fortement déconseillée de nuit car les bus se feraient dévaliser par les habitants de la région, nous parcourons tant bien que mal les 6 heures de trajet à travers les majestueuses montagnes et vallées des Andes. Nous montons à 3000 m, redescendons à 700 m pour remonter ensuite...

Malgré notre appréhension, le voyage s'est très bien déroulé avec en sus une odeur très forte provenant des toilettes situées juste derrière nous ;-). Après coup, nous avons appris par Luis, sympathique gérant du Koala Inn de Pasto, que depuis des années il n'y a plus eu d'attaques et que cette information est erronée.

Cette ville loin des sentiers battus touristiques de la Colombie dans laquelle nous nous sommes beaucoup plus, nous a incités à rester un jour de plus et à nous rendre à La Laguna de La Cocha. L'endroit nous a quelque peu rappelé notre bonne vieille petite Suisse avec ses lacs entourés de montagnes :-). Mais la petite île perdue là au beau milieu nous a fait de l'oeil et c'est avec une barque locale que nous nous y sommes rendus. Nous avons alors découvert sa forêt humide regorgeant de Bromeliacées, plantes parasites qui utilisent les autres arbres comme support pour se développer.





En réalité, c'est le joli petit village si tranquille de pêcheurs typés indiens qui nous a le plus plu si bien que nous y avons passé l'après-midi à jouer aux cartes sur la terrasse du restaurant où nous avons dégusté une excellente truite du lac.



Lendemain, premier passage de frontière beaucoup plus facile qu'imaginé, précédé d'un bref arrêt si pieux au Sanctuario de Las Lajas.

Hasta pronto del Ecuador !!!

C & O

24 novembre 2009

San Agustin, Colombia

Après une nouvelle nuit de bus, plus longue cette fois-ci ; 10 heures d'Arménia à Pitalito et encore 1 heure pour arriver à San Agustin, suivi d'une marche d'1 km avec les sacs sur le dos, nous découvrons notre nouvelle posada avec plaisir... Il s'agit d'une pension tenue par un Suisse-allemand et notre chambre est en fait une petite cabane, "cabaña", avec plein de place... on se croirait à la maison...


Afin de reprendre des forces après ce long voyage, nous déjeunons sur place avec fruits frais, céréales et yogourt frais ou oeufs et jambon et bien sûr pain fait maison à la façon suisse, confiture et beurre... un régal ! On n'en revient pas de manger du pain croustillant à l'extérieur et moelleux et chaud à l'intérieur !

Première visite à San Agustin, "El Parque archeologico", avec ses nombreuses statues et tombes, retrouvées sous terre et retraçant la vie des civilisations pré-colombiennes. Les statues représentent souvent des personnes avec de grandes têtes de diverses formes et un petit corps assez disproportionné. A l'heure actuelle, on ne connaît pas la signification exacte de ses statues et ce qu'elles représentent exactement malgré les recherches entreprises jusqu'à ce jour.

D'autres fois, on observe des animaux, mais impossible d'en citer le nom exact... A chacun d'imaginer ce qu'il veut...


Les formes de visages varient beaucoup (ronds ou triangles) ainsi que la forme des yeux (ronds ou en amandes) ou du nez (fin ou épaté)... A chacune sa particularité qui devait certainement avoir un lien avec la morphologie, la personnalité ou le caractère de la personne enterrée.



Le lendemain, après un déjeuner toujours aussi excellent, nous partons pour un tour en Jeep à la découverte de mille et une merveille... On commence par une descente du canyon afin de rejoindre le Rio Magdalena où on découvre des fossiles de coquillages et animaux marins tels que amonites et hippocampes.



On continue notre visite au Salto de Bordones, deuxième plus haute chute d'Amérique du Sud avec plus de 400m. La région est magnifique, mais n'est ouverte aux touristes que depuis 1 an, car avant la coca et les guérilleros y règnaient en mettre.


Un nouveau site de "pierre", histoire d'en avoir vraiment assez vu pour la journée, heureusement qu'une ancienne sépulture nous permet un peu d'exercice, comment mettre 1 Canadien, 2 Suisses et 2 Hollandais dedans ?


Digne d'une bonne partie de Tetris non?

Retour à San Augustin en passant par une deuxième chute toute aussi impressionnante du haut de ses 170m : le Salto del Mortiño.

L'armée, sous les ordres du président Uribe, a pulvérisé toutes les anciennes cultures de coca de la région. Grâce au programme de soutien aux anciens cultivateurs de coca mis en place par le gouvernement, les agriculteurs reçoivent des subsides pour changer leurs cultures, si bien que maintenant on trouve bcp de champs de lulo et de canne à sucre.




Canne à sucre qui donne d'ailleurs un très bon "vino de caña de azucar", Salud !!!


Hasta luego y salud !

C & O

21 novembre 2009

Salento, Colombia

Salento, magnifique village de 5000 hab., perdu dans la zone caféière entre Arménia et Perreira.
Les maisons sont très colorées et l'atmosphère y est très agréable, de nouveau un bout du monde, en haut des montagnes cette fois-ci ;-) !


A la posada, nous retrouvons Marcel et Rosalie, que nous avons déjà rencontrés à Manizales et décidons d'organiser un petit tour à cheval pour le lendemain...

Donc, lendemain matin, réveil en douceur, petit déj' avec pain colombien toujours aussi mou et sucré ou au fromage et on part avec Alvaro en direction d'une ancienne voie de chemin de fer jamais ouverte... et une superbe cascade où l'on peut se baigner.


Mais avant tout, il faut prendre les chevaux en main, même si ceux-ci ne sont pas des plus grands, il n'y a pas de guide ! C'est à chacun de conduire sa monture même s'il est vrai qu'il connaissent très bien le coin.


Après un temps d'acclimatation plus ou moins long... nous pouvons nous donner à coeur joie à la pratique de l'équitation, avec au menu, de multiples passages de rivières, du trot, du galop et des montées et descentes que l'on n'aimerait pas faire à pieds.


On s'en sort pas trop mal et après 2 bonnes heures de balade et quelques frayeurs, Marcel étant presque tombé du cheval au galop... on est tous des débutants... ;-) on atteint enfin le ruisseau qui nous conduit à la cascade. Honneur aux filles qui se font porter par notre super guide Alvaro pour traverser celui-ci !


Petite baignade frisquette pour les garçons... les filles font les photos !


Le lendemain, départ très matinal pour attraper la première jeep Willy's, pour ceux qui ne connaissent pas, la jeep à tout faire de l'Amérique du Sud, pour se rendre à la Vallé de Cocora, qui d'après les Colombiens ressemble à la Suisse. Arrivés sur place, nous entamons la marche avec John, Australien de Sydney rencontré dans la Jeep. Il est vrai que cette vallée ressemble un peu aux pré-alpes suisses à une différence près, ici entre 1500m et 3000m pousse le palmier de cire, symbole de la Colombie.

Le début du chemin se déroule dans une forêt humide équatorienne, avec des passages de rio fort sympathique... dont un pont qui a déjà bien vécu.



Arrivés à Acaime après 2 heures de marche, on nous sert un chocolat et un morceau de fromage, chouette... :-) ! Sauf que le chocolat est à l'eau et le fromage local est très acide... un peu comme la Feita ! Bref, on n'est pas là pour manger, mais pour observer les 18 espèces de colibris qui se trouvent dans la fôret.

Après de multiples essais, on obtient enfin une photo d'un colibri en vol !


Le retour se passe dans un décors très particulier à plus de 2000m d'altitude, avec beaucoup de palmiers de cire et surtout au-dessous un lit très moelleux d'herbe très verte.



Le retour au village de Salento se fera de nouveau en Willy's, mais en battant tous les records : 16 personnes dans une jeep ayant normalement 7 places assises... On peut être très inventif quand il n'y a qu'une jeep pour faire 12 km ;-) !


Hasta la proxima amigos !

C & O

P.S: Merci à tous pour vos commentaires qui nous font très plaisir ! Malheureusement, nous n'avons pas le temps de répondre à tout le monde personnellement ;-)